Bientôt de nouveaux champs de fleurs à Grasse, qui quintuple ses surfaces agricoles

12 novembre 2018

Grasse va convertir des terrains dédiés à la construction en champs de fleurs

La ville de Grasse (Alpes-Maritimes) a adopté cette semaine un nouveau plan local d’urbanisme qui quintuple ses surfaces agricoles et libère près d’une centaine d’hectares de terrains déjà viabilisés ou promis à une urbanisation future pour les convertir notamment en champs de plantes à parfum.

 

Le nouveau plan, voté mardi, a reclassé 21 % du territoire de la commune en surfaces agricoles, contre 4 % auparavant: des droits à bâtir ont été gelés et des zones naturelles reclassées, a précisé à l’AFP Nathalie Campana, directrice générale adjointe de l’urbanisme de Grasse.

Au total, les surfaces agricoles passent de 178 à 928 hectares, dont 70 d’ores et déjà sanctuarisés pour de la plante à parfum, dans les quartiers de Saint-Marc et Saint-Mathieu abritant des traces d’un passé horticole.

« Parallèlement, depuis juillet 2014 et la préparation de ce nouveau PLU, la mairie travaille avec la chambre d’agriculture pour restituer des terres aux cultures de plantes à parfum et faciliter l’installation de jeunes agriculteurs », a-t-elle précisé. « Sur des surfaces plus petites, on permet aussi une facilitation du maraîchage. »

« C’est un vrai secteur de développement économique. Les parfumeurs qui achetaient la rose et le jasmin en Afrique du Nord reviennent aujourd’hui à la marque Grasse, pour le terroir, pour l’aspect qualitatif et moins dans la production de masse », a souligné Nathalie Campana.

Mondialement réputée, la production locale de plantes à parfum à Grasse a été menacée de disparition au milieu des années 2000 par la concurrence des fleurs cueillies à moindre coût dans le reste du monde et la pression immobilière, très forte sur la Côte d’Azur.

La production locale recommence à augmenter depuis une dizaine d’années et Grasse est candidate à une inscription de ses savoir-faire liés au parfum à la liste Unesco du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

On a récolté à Grasse jusqu’à 1 600 tonnes de rose Centifolia et 2 000 tonnes de jasmin Grandiflorum en 1939, mais seulement 300 tonnes en 1971.

En 2017, la production de roses a repassé la barre des 80 tonnes pour 49 hectares cultivés et atteint 11,5 tonnes pour le jasmin (cinq à sept hectares cultivés), selon des chiffres de Prodarom, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques, cités par la mairie. Le secteur, parfums, arômes et cosmétiques, représente une soixantaine d’entreprises pour environ 4 600 emplois direct autour de Grasse.

 

 

>>> Pour lire la suite de l’article publié l’AFP et FashionNetwork, cliquez ici

 

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