Chanel, Gucci, Prada… quand les maisons de luxe nomment des responsables de la diversité

20 juillet 2019

Souvent critiquées pour leur manque de diversité, les maisons de luxe sont de plus en plus nombreuses à recruter des responsables de la diversité et de l’inclusion. Un métier singulier qui va permettre à certaines griffes de tirer un trait sur des faux pas embarrassants.

 

28 janvier 2019. Dans dix jours, les journalistes, influenceurs, célébrités et autres personnalités du milieu de la mode se réuniront à New York pour voir défiler les collections prêt-à-porter automne-hiver 2019 des créateurs américains. Avant le début des festivités, le CFDA, le conseil des designers américains, tient à faire un dernier rappel aux marques : « Lorsque vous faites vos castings, n’oubliez pas de promouvoir la diversité et l’inclusion sur les podiums. La mode américaine peut ouvrir la voie », écrit-il sur Twitter. Un message à haute symbolique qui pousse l’industrie à s’interroger sur ses pratiques.

 

 

DE LA CONTROVERSE À LA PRISE DE CONSCIENCE
Car si les maisons de luxe fascinent, elles n’en ont pas moins essuyé quelques bad buzz. Nombre d’entre elles ont déjà fait face à de vives critiques de la part d’internautes, activistes et consommateurs. En cause : des pièces, campagnes ou défilés, accusés de racisme, d’appropriation culturelle ou de manque de diversité, aussi bien concernant le physique, l’âge, l’orientation sexuelle ou l’ethnicité des mannequins. Après de (trop) nombreuses controverses et des remontrances de divers organismes, les griffes sont désormais forcées de s’interroger sur leurs pratiques et de prendre des mesures concrètes. Résultat : l’industrie commence à se mobiliser et à dévoiler de premiers changements. Au début de l’année 2019, Gucci a ainsi été la première à s’atteler à la mission de l’inclusivité en annonçant le recrutement d’un directeur monde pour la diversité et l’inclusion. La marque a également lancé un programme de bourse d’études à New York, Pékin ou encore Nairobi pour permettre à des individus aux parcours éclectiques de trouver une place au sein de la maison italienne. De quoi inspirer d’autres maisons, qui n’ont pas tardé à suivre son exemple.

 

UN PREMIER PAS VERS LA DIVERSITÉ
Après Gucci, c’est au tour d’une seconde griffe italienne de se prononcer sur le sujet. Dirigée par Miuccia Prada, la maison Prada a annoncé le lancement de son conseil de la diversité et de l’inclusion, dirigé par la réalisatrice Ava DuVernay et l’artiste Theaster Gates. Son objectif : « Élever les voix de personnes couleur au sein de l’entreprise et de l’industrie de la mode en général », explique la maison dans un communiqué. Quelques semaines plus tard, c’est au tour de la maison britannique Burberry d’annoncer la création de sa propre équipe dédiée. En juillet 2019, Chanel annonce quant à elle le recrutement de Fiona Pargeter au poste de responsable mondial de la diversité et de l’inclusion. « L’amélioration de l’inclusion et de la diversité est une opportunité permanente pour Chanel (…). Nous continuerons à nous concentrer sur de nouveaux programmes pour démontrer notre compréhension de tous les aspects de la diversité, y compris la diversité de la pensée, et pour promouvoir davantage une culture plus inclusive et plus diversifiée », affirme la griffe dans un communiqué. S’il ne s’agit encore que des actions d’une poignée de maisons de luxe, ces dernières semblent plus que jamais déterminées à faire évoluer la mode.

 

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Billet d’humeur #2 – Le temps s’est rétracté

La mondialisation ne se résume plus aux discussions politiques, diplomatiques, ou accords commerciaux.

Sa digitalisation a permis l’échange instantané de toutes les informations, données et autres tendances.

 

Cette digi-mondialisation est individuelle et collective : elle est globale, c’est fascinant et effrayant à la fois. La révolution numérique que nous avons vécue ces dernières décennies, et plus encore ces dernières années, a modifié en profondeur et de manière définitive l’ensemble de nos usages quotidiens et les stratégies de toutes les entreprises.

Une information se transmet d’un bout à l’autre de la planète en une milli-seconde ; la politique de tweets de Donald Trump a un impact sur le monde entier ; la mode se fait et se défait chaque jour ; les produits que nous achetons arrivent chez nous en moins d’une heure …

Ainsi va le monde, et c’est sans doute très bien ! Qui pourrait retourner à l’heure du fax, du récit épistolaire, chercher un numéro dans le bottin, organiser ses rendez-vous en amont de la journée, ou dessiner son petit plan afin d’être certain de trouver son chemin ?
Quand bien même on le voudrait, cela semblerait difficile ; malgré ce droit à la déconnexion dont nous rêvons de temps à autre, et que nous nous imposons parfois, au moins à petite dose pour bénéficier d’un repos salvateur.

Le temps a-t-il changé ? Passe-t-il trop vite ? S’est-il rétracté ?

 

 

/ Le temps s’est rétracté, les distances se sont diluées

Nous voulons tout savoir, tout de suite, sans aucun répit : le prix des billets d’avions pour Mexico, inventer Sarajevo, assister à un événement fantastique à New York et suivre le retour d’un ami de l’US Open à NoHo, vivre une expérience privilégiée via nos influenceurs préférés dans les vignes ou à Château-Margaux, …
Désormais, tout est possible, à portée de main.

 

 

// Le temps s’est rétracté, les connaissances connectées

En étant connecté à l’information et au monde entier, nous pouvons nous confronter à des domaines d’expertise pointus, acquérir des connaissances dans des domaines insoupçonnés et des compétences aiguisées. Un intérêt particulier pour les neurosciences ? l’intelligence artificielle ? les pratiques ayurvédiques ? la gestion des données personnelles en République populaire de Chine ? le meilleur cours de cuisine à Marrakech ? le meilleur refuge de montagne ? l’itinéraire de sa future rando à vélo ? la prochaine expo à ne pas rater ?
Désormais, tout est possible, à portée de main.

   

 

/// Le temps s’est rétracté, augmentant le champ des possibilités

Que nous soyons intéressé par la mode, l’architecture, les voitures, ou un domaine hyper-spécialisé … , engagé dans un mouvement associatif, écologique, solidaire, politique ou un think-tank, cette digi-mondialisation est une chance inouïe ! Elle permet d’enquêter, en naviguant & en sautant d’une page à l’autre pour accéder, juger et apprécier à leurs justes valeurs ces multiples informations. Ou découvrir, tisser des liens, s’ouvrir, construire.
Désormais, tout est possible, à portée de main.

 

////  Le temps s’est rétracté, la temporalité s’est transformée, l’immédiateté est instantanée, le sentiment de liberté a mué

A l’heure où tout est instantané, la question du sens et des valeurs semble primordiale : elle revient sur nous, pour toute une génération, comme un boomerang, ou un contre-coup à nos vies digitalisées.

Le sens des réalités socio-politico-géographiques, de l’expérience, de l’existence, de l’émotion, du lien, de soi, de l’autre, de nos ancrages, valeurs, spécificités, … en bref, de ce qui dessine les contours des multiples identités de nos sociétés.

Trop d’informations ? Nos cerveaux arrivent à saturation ? Alors, prenons donc un peu de répit et de temps, pour observer avec recul et bienveillance ce qui se passe autour de nous, lire des livres ou écouter des albums en entier, écouter des histoires, philosopher ou méditer, attendre, jardiner, voyager …

Ce serait comme cultiver son mini jardin secret, militer pour un droit à la paresse, faire un éloge à l’art de s’ennuyer.

Cette digi-mondialisation, nous devons sans aucun doute en utiliser toutes les ressources ! La transformer, la sculpter, s’en détourner, pour que chacun à sa mesure nous puissions nous affranchir de ses contraintes, profiter de l’instant présent, dessiner nos propres envies & libertés, se déconnecter pour mieux se reconnecter.

   

Le temps s’est rétracté, le temps s’est étiré, les dés sont lancés !

Nous vous souhaitons 12 mois à rêver & avancer !

Et qui sait ?

Peut-être nous enverrons-nous toujours quelques lettres pour se souhaiter la bonne année en 2020 ?

 

Noémie, pour Estimation Média

(visuels ©Noémie Hugot)

Dim Dam Dom, un nouveau féminin « slow life »

21 novembre 2018

Lancé par Laurent Blanc, fondateur du groupe Ideat Editions (Ideat, The Good Life), le trimestriel Dim Dam Dom, qui emprunte son nom à l’émission de télévision culte des années 1960-70, s’invite dans la cour des magazines féminins avec un nouveau format, « un mook, mix entre un joli magazine et un bon livre, où chaque numéro se décline en tome et invite à la réflexion comme à la contemplation ».

Revendiquant le slow-living et empruntant les formules sur l’éloge de la lenteur à Jean d’Ormesson, le magazine de 340 pages entend s’inspirer de la culture de la slow-food, du slow-design ou de la slow-fashion pour mettre en scène un nouveau luxe, « celui qui consiste à s’occuper de soi, à ralentir, à appuyer sur pause, à reconsommer les bons produits ».

Pour son premier numéro en kiosque le 15 novembre, le magazine à la couverture volontairement épurée et conduit par la rédactrice en chef Giovanna Castelli s’intéressera à la fois aux sujets de société, aux voyages, à la déco, à la culture, à la cuisine, à la beauté et à la mode. Pour cette dernière partie, outre les portraits consacrés au Néerlandais Ronald Van Der Kemp et à la créatrice d’origine sud-américaine Gabriela Hearst, Dim Dam Dom propose également trois séries mode inspirées par la slow-fashion, d’autres séries étant elles produites en collaboration directe avec les annonceurs, à l’image de Bang & Olufsen.

Vendu au prix de 5,90 euros (prix de lancement qui devrait passer à 7,90 euros), le trimestriel prévu pour sortir à chaque changement de saison – le prochain le 28 février – trouve déjà un écho fort auprès des annonceurs du luxe. « L’époque est au retour du vinyle, au retour de l’argentique face au tout digital, et tous les annonceurs sont intéressés par le mouvement slow, estime Laurent Blanc, Dim Dam Domréinvente donc à sa manière le papier avec un visuel de son époque inspiré par le digital ». Un concept qui, respectant sa logique, se passera d’un pendant Web.

Le site de Dim Dam Dom / Instagram / Facebook

 

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